DEUXIÈME ÉGLISE DU CHRIST, SCIENTISTE, PARIS
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CAUSERIES

Qu'est-ce que le monde demande de la Science Chrétienne aujourd’hui ?

Une causerie de Mark Sappenfield,
rédacteur en chef  de
The Christian Science Monitor 

pour Peace Haven, le 28 août 2021

Traduction libre
avec la permission de l'auteur et de Peace Haven

Original en anglais


Photo

Au moment où le sénateur du Minnesota Allen J. Greer se leva pour s'adresser à l'assemblée de son état, l'avenir de la Science Chrétienne et de sa pratique... était en jeu. Dans le Capitole de l'État du Minnesota, un contingent de membres de l'assemblée avait déjà fait valoir, en accord avec la communauté médicale locale, que la nouvelle foi de Mary Baker Eddy était dangereuse. En effet, ils affirmaient que les citoyens du Minnesota avaient besoin d'une loi pour les protéger du danger qui les menaçait si les Scientistes Chrétiens désobéissaient aux lois de quarantaine.

Le sénateur Greer lança alors un puissant appel au droit constitutionnel rappelant que chaque citoyen peut choisir sa religion et sa méthode de guérison. Le discours de ce législateur très respecté changea la dynamique de l'auditoire, et lorsqu'il eut terminé, un groupe de Scientistes Chrétiens qui observaient les débats et avaient apprécié son intervention s’approcha de lui pour le remercier.

“Où pourrais-je trouver Mme Thompson de Minneapolis ?”demanda-t-il. "C'est à elle que je souhaite parler", leur dit-il. Greer s'approcha, salua la discrète praticienne de la Science Chrétienne qui était restée debout à l'écart pour regarder la session législative, puis lui expliqua ce qu'il venait de faire.

"Mme Thompson, dit-il, lorsque j'ai quitté la maison ce matin, mon petit-fils m'a appelé de la porte et m'a dit : "Grand-père, s'il te plaît, sauve ma Mme Thompson ce soir".

"Vous souvenez-vous du petit garçon ?",dit-il à Mme Thompson. "Vous l'avez sauvé alors que les médecins l'avaient abandonné, considérant que ses problèmes cardiaques et d'asthme ne laissaient aucun espoir de guérison".
Le lendemain, la proposition de loi fut rejetée et l'argument qui avait emporté cette décision sortait de la bouche d'un petit garçon qui rendait  témoignage du travail accompli par Mme Thompson.


Comme certains d'entre vous le savent certainement, ce passage provient du livre "Path of Pioneer Christian Scientists " (le chemin des pionniers Scientistes Chrétiens)  et il m'est venu à l'esprit tandis que je réfléchissais au moment que nous allions passer ensemble aujourd'hui. Dans la préface de son livre Science et Santé avec la clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit : " Un livre introduit des pensées nouvelles, mais  ne peut pas les faire comprendre rapidement. C'est la tâche du pionnier vigoureux d’abattre le grand chêne et de tailler le granit brut. Il appartient aux siècles à venir de proclamer ce qu’aura accompli le pionnier" (Science et Santé p vii:24). J'ai toujours été attiré par ce passage parce que je pense qu'il a une signification particulière pour la cause de la Science Chrétienne aujourd'hui.

Mary Baker Eddy et des travailleurs comme Mme Thompson ont été les pionniers de la Science Chrétienne pour leur époque. Ils ont taillé le grand chêne et coupé le granit brut - ils ont tracé la voie à suivre pour la Science Chrétienne. On pourrait dire qu'ils ont établi une nouvelle frontière de la pensée. Le travail accompli par Mary Baker Eddy et ceux qui travaillaient avec elle était fondé sur la vérité intemporelle de la Science Chrétienne, mais il était aussi parfaitement calibré pour cette époque. L'étonnante croissance de la Science Chrétienne au cours de leur vie est le résultat direct du fait qu'ils ont vu les besoins de leur époque auxquels ils ont appliqué très pragmatiquement la Science Chrétienne.

Ce qui amène la question suivante : “Quels sont les besoins de notre époque ?” La déclaration de Mary Baker Eddy dans sa préface suggère que les choses sont différentes par rapport à son époque. Elle suggère que l'on a encore besoin de pionniers, que l'on aura toujours besoin d'eux pour abattre le grand chêne et tailler le granit brut de leur temps. Jésus "accomplit parfaitement l’œuvre de la vie, non pour être juste  envers lui-même, mais aussi par miséricorde envers les mortels, afin de leur montrer comment faire la leur, mais non de l’accomplir à leur place ni de leur épargner une seule responsabilité", écrit Mme Eddy dans Science et Santé  p 18:7-1. Il en va de même pour chaque travailleur de la Science Chrétienne. Le travail des pionniers de notre Cause ne nous a pas libérés d'une seule responsabilité. Aujourd'hui, comme à chaque époque, il y a de grands chênes à abattre et du granit brut à tailler. Alors quelles sont les exigences de notre travail de pionnier aujourd'hui ?

C'est de cela que je veux parler avec vous aujourd’hui. D'une part, la réponse à cette question est toujours la même - elle ne change jamais. Le besoin aujourd’hui est la destruction de l'entendement mortel et de son mensonge de péché, de maladie et de mort. Mais je pense que nous sommes tous d'accord pour dire que le péché, la maladie et la mort font souvent connaître  leurs revendications bien autrement qu’il y a 120 ans. Les nombreuses maladies qui défilent dans la pensée sont différentes. À quand remonte la dernière fois où un ami s'est plaint de souffrir d'un catarrhe ? Plus encore, la médecine moderne semble aujourd'hui compétente, avec des médicaments et des procédures apparemment miraculeux pour traiter des maladies que les médecins de l'époque de Mary Baker Eddy avaient mal diagnostiquées ou aggravées.

Et puis il y a la société en général. Bien que les nouvelles nous le disent rarement, nous sommes dans l'ensemble - du moins en Occident - plus riches et en meilleure santé que nous ne l'avons jamais été. Mais nous sommes aussi moins religieux. Les divertissements à la demande nous apportent ce que nous voulons quand nous le voulons, et les médias sociaux nous connectent instantanément à des milliards de personnes sur toute la planète en temps réel. Le paysage mental d'aujourd'hui est radicalement différent de celui que connaissaient les premiers pionniers. Pour le dire dans notre langage de pionniers :
de nouvelles frontières de la pensée sont à franchir.
 
Et c'est O.K. C'est bien, en fait. Nous pensons que le temps est simplement le déroulement aléatoire des événements. Mais pour les théoriciens de la physique , le temps reste un mystère. Pourquoi ne va-t-il que dans une seule direction - vers le futur ? Qu'est-il, vraiment ? Quel est le mécanisme de son fonctionnement ? Le scientiste chrétien peut examiner le mystère et le résoudre. Qu'est-ce que le temps, si ce n'est notre compréhension progressive de Dieu ? C'est le développement perpétuel de notre compréhension de la nature et de la présence éternelle de Dieu.

Nous ne pouvons donc pas rester immobiles, mentalement. Les nouveaux défis que les pionniers d'aujourd'hui doivent relever ne sont pas le résultat du déroulement aléatoire d'événements matériels. Ils constituent notre cheminement vers une plus grande démonstration de la totalité de Dieu. En d'autres termes, la seule exigence du temps est que nous devons continuer à
progresser, à aller de l'avant, continuer à approfondir notre compréhension de Dieu. Dans son article intitulé "La nouvelle naissance", Mary Baker Eddy dit, "Le temps peut voir le début de la nouvelle naissance , mais ne peut la mener à terme : c’est l’œuvre de l’éternité, car le progrès est la loi de l’éternité" (Écrits Divers p15:19-21).

Cela rend donc notre tâche un peu plus claire. La question pour tout pionnier est toujours : “Que nous dit le paysage mental d’aujourd’hui sur la façon dont  l'humanité appréhende la nature de Dieu ?” Ou encore, plus simplement, “qu'est-ce que le monde a besoin d'apprendre sur Dieu aujourd'hui ?” En faisant cela, nous progressons, et c'est le travail du scientiste chrétien d'accélérer ce progrès vers Dieu. Jésus a appelé ce processus "discerner les signes des temps" (Matthieu 16:3) - prendre la température mentale de l'époque dans laquelle nous vivons, discerner le besoin le plus criant et voir comment la Science Chrétienne y répond.

Prenons donc le temps ensemble aujourd'hui de faire cela. Les idées dont nous allons discuter sont loin d'être une liste exhaustive. Et en fin de compte, chacun de nous discerne les signes des temps non pas en écoutant des conférences par Zoom, mais en communiant avec le seul Entendement. Néanmoins, je pense que cet exercice peut être pratique et utile, car il nous rappelle quelque chose d'essentiel. Une chose qui devient tellement évidente quand on lit les écrits de Mary Baker Eddy est son refus absolu de personnaliser l'erreur. Le seul pouvoir supposé de l'erreur, en réalité – c’est de nous faire croire qu'elle est une chose extérieure attachée à une personne, une situation, un lieu ou un groupe. Nous l'avons alors rendue réelle. Mary Baker Eddy a clairement indiqué que la guérison instantanée n'est possible qu'en évitant de faire cela - en dépersonnalisant rigoureusement l'erreur. Et c'est, je pense, ce que nous pouvons faire brièvement aujourd'hui. Nous pouvons prendre certaines choses dans le paysage mental actuel et les dépersonnaliser. Nous pouvons explorer comment elles ne sont pas des choses, des situations ou des personnes, mais de fausses déclarations sur la nature de l'existence de Dieu. Cela les rend plus mûres pour la destruction, et rend notre chemin de pionnier plus clair.

La première chose que j'aimerais aborder remonte à cette scène où Mme Thompson se tenait calmement au sein de l’assemblée du Minnesota tandis que les politiciens examinaient leur projet de loi anti-Science Chrétienne. Ceux d'entre vous qui ont lu "Paths of Pioneer Christian Scientists" savent que Mme Thompson était l'une des meilleures praticiennes que notre cause ait jamais connues. Dire qu'elle était concernée par le résultat de cette session législative est un euphémisme. Elle avait suivi trois classes différentes avec Mary Baker Eddy - y compris la légendaire classe de 1898, où elle avait été remarquée par Mary Baker Eddy pour son travail de guérison. Elle était entièrement consacrée à la promotion de la Science Chrétienne - à un degré qui, malheureusement, peut presque paraître étonnant aujourd'hui. Et si son État était celui qui adopterait  une loi contre la Science Chrétienne - loi qui pourrait ensuite se répandre dans tout le pays ? Le projet de loi examiné ce jour-là était littéralement une attaque contre l'œuvre et le but de sa vie.

Aujourd'hui, nous pourrions être tentés d’avoir le même sentiment de danger sur le plan politique. Peu importe que vous soyez libéral, conservateur ou entre les deux. Les politologues affirment que la partisanerie négative (note du traducteur: tendance à soutenir un parti politique ou un candidat basée principalement sur l'aversion pour " l'autre côté " est connue sous le nom de partisanerie négative) atteint des sommets historiques. Cela signifie que nous ne sommes pas seulement en désaccord avec l'autre camp, nous les craignons - nous pensons  qu'ils conduisent le pays à la ruine. L'atmosphère politique nous appelle à choisir un parti et à nous battre pour lui, sinon tout ce que nous chérissons pourrait être gâché ou même perdu. Nous protestons, nous partageons des messages sur Facebook ou nous nous disputons avec des membres de notre famille parce que nous avons le sentiment que nous devons faire quelque chose.

Mais que faisait Emma Thompson pour lutter contre cette loi du Minnesota ?

Selon "les chemins des pionniers scientistes chrétiens", elle n'a fait aucun effort pour influencer le sénateur Greer.
Le livre ne suggère pas non plus que le sénateur Greer ait été influencé par quelque argument ou effort matériel quel qu’il soit. "L'argument qui l'a emporté", dit le livre, est venu "de la bouche d'un petit garçon témoignant du travail de Mme Thompson". La bouche d'un petit garçon témoignant du travail de Mme Thompson.

Lorsqu'il examine un projet de loi, le Congrès demande souvent aux personnes concernées de venir témoigner devant une commission. Quel était le témoignage de Mme Thompson ? Elle n’en avait même pas donné. Un petit garçon le fit. Et qui, à notre avis, mit ce témoignage dans la bouche de ce petit garçon ? C’était Dieu, n'est-ce pas ?

Alors, quel type de plaidoyer Mme Thompson utilisa-t-elle ? Selon les critères de la politique humaine, elle ne fit absolument rien. Mais ce n'était pas ses critères. Elle employa uniquement la loi divine et s'occupa donc des affaires de son Père.
Nous avons de nombreuses preuves que Jésus a fait de même.

Récemment  je me suis penché sur l'histoire politique de l'époque de Jésus pour voir si nous pouvions en tirer des enseignements. Les parallèles sont remarquables. En bref, il y avait deux factions qu'un historien a comparées à des partis politiques - les Pharisiens et les Sadducéens - qui se disputaient la suprématie dans l'État juif. Il ne faut pas beaucoup d'imagination pour y voir
des échos d'aujourd'hui. Si vous lisez le Nouveau Testament sous cet angle, il est étonnant de voir à quel point les hommes politiques juifs de l'époque ont essayé de coopter Jésus, de l'amener à prendre parti sur un grand nombre de sujets, allant de la doctrine religieuse à l'occupation romaine. Et à chaque fois, Jésus refusa de se laisser entraîner. Il s'occupait des affaires de son Père. "Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu", a-t-il dit un jour aux Pharisiens (Marc 12:17).

Emma Thompson s'occupait des affaires de son Père, de son Leader. Et cela a constitué un plaidoyer plus efficace que tout effort humain de lobbying ou de persuasion.

Il y a une scène dans le livre de l'Apocalypse qui est directement liée à cette histoire et, je dirais, profondément liée à ce "signe des temps" que nous voyons si clairement dans la politique aujourd'hui. Elle est presque universellement connue et, à mon avis, presque universellement mal comprise. On l'appelle les Quatre Cavaliers, et je dirais même que le nom est faux. Il n'y a qu'un seul Cavalier, nous.

La scène commence juste après que nous ayons eu notre premier aperçu du paradis dans la Première Vision. Nous avons vu des êtres célestes, des trônes et l'Agneau de Dieu. Nous sommes émerveillés. Dans "La nouvelle naissance", Mary Baker Eddy appelle cette expérience "les douces révélations d'une Vie et d'un Amour nouveaux et plus spirituels" (Écrits Divers 15:34). Jésus en a parlé à Nicodème comme de "naître à nouveau" (Jean 3). C'est notre première véritable conviction de la présence et de la réalité de l'Esprit. En tant que Scientistes Chrétiens, nous en avons tous fait l’expérience. C'est pourquoi nous sommes des scientistes Chrétiens.

Mais dans "La nouvelle naissance", Mary Baker Eddy dit que cette prise de conscience nous amène à un moment de décision : " Vous vous trouvez ici face à face avec les lois de l'Esprit infini, et vous apercevez pour la première fois le conflit inéluctable entre la chair et l'Esprit " (Écrits Divers 16:35-37). Que devons-nous faire ? Comment combattre pour cette nouvelle révélation ? Comment la diffuser ? L'approfondir ? La prouver ?

Dans l'Apocalypse,nous ne suivons précisément pas le bon chemin. Immédiatement après la première vision glorieuse, nous partons sur un cheval blanc avec un arc - le symbole de la force humaine, militaire. 

Notre objectif ?

Nous partons "en vainqueur et pour vaincre". Notre intention est pure - comme le symbolise le cheval blanc. Mais nos moyens sont matériels. Nous voulons que tout le monde comprenne et accepte la vision que nous avons vue, et nous sommes déterminés à réussir. Ce qui se passe à la place, c'est que tout se dégrade rapidement. La couleur de notre cheval passe du roux au noir, puis à une couleur pâle, fantomatique, et les fruits de nos efforts sont la guerre, la famine et la mort. Ensuite, les choses continuent à s'envenimer, si bien qu'à la fin de la vision, toutes les personnes qui nous sont chères sont torturées et le monde s'écroule littéralement autour de nous.

Qu’avons-nous mal fait ? Où nous sommes-nous trompés ?

Nous pourrions aussi nous demander : Emma Thompson, comment a-t-elle réussi ? Elle n'a pas eu besoin de céder - pas d'activisme humain ni de discussion. Elle était silencieuse dans cette assemblée. Elle savait que Dieu avait déjà parlé - par la bouche de ce petit enfant - et que le travail était fait.

C'est l'un des signes des temps auxquels les Scientistes Chrétiens doivent être attentifs. Les marées mentales de la polarisation politique cherchent à nous attirer, à nous faire prendre notre arc et à nous lancer dans la bataille comme des cavaliers bien intentionnés. La politique actuelle nous donne un avant-goût de l'efficacité de cette approche. Nous ne devons pas la craindre. La polarisation - la division d’une entité en deux - est un vieux truc. C'est la plus vieille ruse, en fait. Adam était le mensonge selon lequel Dieu avait besoin de se diviser pour s'exprimer -  impliquant que la nature indissoluble de l'Esprit n'était pas assez bonne, que quelque chose d'autre appelé "matière" devait exister. Nous avons donc obtenu la première polarisation : matière et esprit. Puis Adam lui-même ne fut pas suffisant, ce qui a donné lieu à la deuxième polarisation : l'homme et la femme. Ensuite ce fut  tous les arbres du jardin d’Eden qui n'étaient pas assez bons, Adam et Eve choisirent alors la troisième polarisation : la connaissance du bien et du mal. L'entendement mortel s’appuie toujours sur la dualité. Il a besoin de s’opposer à quelque chose. S'il y a une seule chose, alors l'entendement mortel ne peut pas prétendre exister, puisque seul l'Esprit peut être un. La polarisation est donc inhérente au mensonge de la matière et l'a toujours été.

C’est de cette façon que nous dépersonnalisons la politique. Le problème ce n'est pas vraiment une politique ou une autre. C'est la revendication primaire de la division. Ces jours-ci, nous entendons beaucoup parler de "fake news". Eh bien, laissez-moi vous dire quelque chose, chers amis. Toutes les nouvelles basées sur la matière sont fausses. La vérité journalistique, politique ou scientifique n'existe pas.  Il n'y a que la vérité avec un grand "V".  Comme Emma Thompson, comme Jésus, nous continuons à nous occuper des affaires de notre Père, et résistons à la tentation, ne serait-ce qu’infime, de nous éloigner de la Vérité divine.  Alors la polarisation mentale n'a plus ni appui ni fondation. Le gouvernement divin est révélé.

Et c'est suffisant dans tous les cas. Quand un médecin local vindicatif découvrit que Mme Thompson avait guéri un de ses patients, il mit un panneau dans le jardin de la famille, disant qu'ils étaient en quarantaine. Puis il partit en vacances. "J'aimerais voir Mme Thompson vous sortir de cela”, dit-il. Le conseil de Mme Thompson à la famille fut : "Le même pouvoir qui a guéri votre enfant peut enlever le panneau de votre maison." Cette nuit-là, une tempête de vent détruisit le panneau.
Ce qui est intéressant dans les expériences de pionniers telle Mme Thompson, ainsi que Mary Baker Eddy et Jésus, c'est de connaître la forme que prit leur activisme spirituel. Aujourd'hui, nous avons beaucoup d'activisme humain.

En général, il s’exprime par une tentative de faire changer les autres d'avis, et ce par le biais d'arguments intellectuels ou émotionnels. Si je peux vous montrer l'injustice de quelque chose, soit par un argument raisonné ou par expérience personnelle, je peux vous faire changer d'avis, dit-on. Mais il y a en fait très peu de choses dans la psychologie humaine qui suggèrent que ce soit vrai. En fait, les psychologues disent que la réaction humaine la plus courante est ce qu'ils appellent l'effet de contrecoup. Pour faire simple, plus vous essayez de convaincre quelqu'un de quelque chose qu'il ne croit pas, plus il résistera. Ainsi le résultat le plus certain de l'activisme humain est la frustration et - c'est à nouveau ce mot - la division. Comme nous l'avons vu, c'est la pensée des Quatre Cavaliers.

Mais qu'a dit Jésus à propos de son type d'activisme spirituel ? Il a brièvement exposé ses principes dans le Sermon sur la Montagne. Et de manière intéressante, ils impliquent une série de qualités qui ne sont pas dirigées vers l'extérieur pour convaincre les autres, mais vers l'intérieur pour se changer soi-même - la douceur, la pureté et la soif de justice, par exemple. Alors que l'activisme humain trace une ligne claire entre un "nous" éclairé et un "eux" ignorant, les Béatitudes accueillent tout le monde et promettent des bienfaits pour tous. Encore une fois, nous voyons comment le chemin spirituel rassemble et est fondé sur un seul, alors que le matériel en réclame deux.

Puis, juste à la fin des Béatitudes, nous avons le coup de maître de l'activisme spirituel. Jusque là, Jésus parlait  de manière générale - il disait, "ils sont bénis" - mais maintenant il s’adresse à nous spécifiquement. "Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous" (Matthieu 5:11, 12).

La clé de voûte de l'activisme spirituel c’est la persécution.

Ce n'est pas quelque chose dont nous aimons souvent parler. Mais j'aimerais en faire mon second signe des temps qui nécessite la guérison de la Science Chrétienne : Les croyances jumelles du confort personnel et du traumatisme.

On peut dire sans se tromper qu'à aucun moment de l'histoire, les humains n'ont recherché la persécution et la souffrance. La grande impulsion biologique des êtres humains est de s'épanouir, et cela n'a pas changé. Mais le monde a changé de façon spectaculaire, ce qui a commencé à modifier notre vision du confort et de la souffrance.  De l'électricité à l'hygiène, à la médecine moderne, aux ordinateurs, aux appareils personnels, à l'éducation publique, nos attentes en matière de richesse, de santé et de sécurité ont considérablement évolué au cours des deux derniers siècles.

 Avant la révolution industrielle, la classe moyenne n'existait même pas. La grande majorité du monde était composée de paysans, avec la guerre, les naissances et la maladie offrant de faibles perspectives de vivre longtemps. Comparé à des millénaires d'histoire humaine, nous avons fait beaucoup de chemin en très peu de temps.

Nous vivons aujourd'hui à l'époque de la climatisation, de la télévision à la demande, d'Amazon Prime et des recherches Google qui permettent d'accéder à la totalité des connaissances humaines en un clic. On pourrait affirmer que le seul plus grand produit du 20e siècle en Occident a été le confort matériel.

Et ce n'est pas une mauvaise chose. Selon notre nouvelle compréhension du temps, c'est un autre signe de progrès divin. Les idéaux élevés de la démocratie, des marchés libres, et de la coopération mondiale sont plus proches du divin que l'autocratie, le féodalisme, et les guerres incessantes. Mais le progrès matériel peut devenir un danger s'il devient une fin en soi.
Jésus, pour sa part, ne faisait pas grand cas du confort matériel.  Au futur disciple qui demandait à le suivre, il dit : "Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête" (Matthieu 8:20). A un autre qui demandait à Jésus de lui permettre de régler d’abord ses affaires humaines il ajouta : "Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n'est pas propre au royaume de Dieu" (Luc 9:62).

Du point de vue de la logique humaine, on pourrait relier ces paroles apparemment ascétiques à son exhortation à embrasser la persécution et y voir une sorte de doctrine de la sainte misère - brûler le péché du matérialisme par la famine. Mais c'est exactement le contraire. Pour Jésus, l'Esprit était le réel et le matériel était irréel. La raison pour laquelle il ne s'est pas soucié de logement et des affaires humaines c'est que les joies que celles-ci procurent étaient maigres comparées aux joies de l'Esprit ; il ne voulait pas être distrait ou trompé. Nous voyons cela à plusieurs reprises, que ce soit à Géthsémané ou dans le désert. Ainsi, la raison pour laquelle il accueillit  la persécution n'était pas due à un sens du martyr personnel, mais à la simple réalisation qu'une vie vécue en opposition à l'esprit des mortels enflammera l'esprit même des mortels. Ainsi, la persécution devient une sorte de baromètre. Si vous n'êtes pas persécuté, alors vous êtes probablement trop à l'aise dans votre sens de la vie matérielle. Et pour Jésus, la facilité dans la matière était bien pire que la persécution.

Que pouvons-nous en tirer sur notre époque ?  Eh bien, les paraboles de Jésus soulignent à plusieurs reprises comment le confort matériel se faisait au détriment de la croissance spirituelle. Pensez à Lazare et au mendiant ou à l'homme qui construit de plus grandes granges pour manger, boire et s'amuser. Faut-il s'étonner, alors, que cette année, pour la première fois dans l'histoire, plus de la moitié des Américains affirment qu'ils n'appartiennent plus à aucune religion organisée ?

Ce qui est tout aussi intéressant, cependant, c'est l'effet que cela a sur ceux qui semblent ne pas bénéficier de cette nouvelle norme de confort matériel- qui sont confrontés aux difficultés, à l'injustice et à la persécution. Jésus faisait toujours en sorte de les élever, souvent littéralement, comme il l'a fait avec Pierre lors de la tempête sur la mer de Galilée et comme Pierre lui-même l'a fait avec le mendiant à la porte du Temple appelée la Belle.  Mais lorsque la société privilégie le confort matériel plutôt que la vérité spirituelle, il se passe quelque chose de différent. Les nécessiteux sont définis par ce qui leur manque ou ce qui leur a été enlevé. Plutôt que de les élever, la société s'abaisse pour "honorer leur traumatisme", qu'il s'agisse de préjugés systémiques ou d'abus individuels. Si le confort matériel est ce qu'une société valorise, alors le manque de ce confort matériel est une violation des droits de l'homme.

À bien des égards, cela aussi est un signe de progrès.  Dans un monde qui progresse vers Dieu, l'injustice et l'inégalité doivent diminuer. 

Dans un monde qui progresse vers Dieu, nous devons tous devenir de bons Samaritains, désireux d'aider ceux qui, aux yeux du monde, semblent maltraités et brisés. Mais ici aussi, il y a danger. En faisant cela, rendons-nous le mal réel ? Notre nouveau catalogue de micro-agressions et de demandes d'espaces sécurisés n’est-il pas simplement une autre forme de pensée des Quatre Cavaliers - pensant que nous devons engager des batailles humaines plutôt que de déclarer radicalement la Vérité divine ?

Il ne s'agit pas de rendre ces maux plus réels, mais exactement le contraire.  A un moment donné, Emma  Thompson s'est heurtée à des praticiens locaux de la guérison mentale, qui la calomniaient et essayaient de faire disparaître la Science Chrétienne. Mary Baker Eddy lui  écrivit :
« Vous n'avez rien à craindre de 10 000 guérisseurs mentaux.  Pourquoi vous sentez-vous choquée par des choses irréelles ? Il n'y a pas de pouvoir dans le mal - un million de [zéros] ne font pas un nombre. Le mal est néant ; Pourquoi l'appelez-vous une unité et des unités ? »

Du point de vue de l'empathie humaniste, cela peut sembler naïf, voire cruel.  Mais tout comme la Science Chrétienne n'est pas une sainte souffrance, elle n'est pas non plus un maître sans cœur. Cette différence, comme toujours, se voit en regardant à travers une lentille spirituelle, et non matérielle. A travers la lentille matérielle on voit les gens et les institutions qui font des choses cruelles et injustes, aussi la seule réponse est d'essayer de contrecarrer cela  - le lobbying émotionnel, comme on pourrait l'appeler. On voit deux choses qui s'opposent et on cherche avec affection et bonne intention à soutenir celle qui semble être lésée. Ce n'est pas mauvais, mais cela ne sera jamais suffisant.

Le penseur spirituel, quant à lui, se rend compte que l'injustice et l'inégalité ne sont pas réellement le produit de personnes ou de politiques. Elles sont l'état naturel de l'esprit des mortels. Par conséquent, le penseur spirituel identifie correctement le véritable ennemi comme étant l'entendement mortel lui-même et travaille à partir de là. L'exhortation de Jésus à embrasser la persécution était géniale. Considérer toutes les formes de persécution comme de simples revendications contre la vraie nature de Dieu, c'est les dépersonnaliser. Et les dépersonnaliser, c'est les utiliser comme un carburant pour  notre croissance spirituelle. Y a-t-il jamais eu un homme qui ait été plus injustement persécuté que Jésus ? Pourtant, il a dit : "Mon joug est doux, et mon fardeau léger" (Matthieu 11:30). En rejetant les revendications de confort matériel, il a banni tout sentiment de fardeau ou de traumatisme. C'est le divin Consolateur, qui répond aux revendications irréelles de la nature du confort matériel et du traumatisme.

En réfléchissant à ces choses, on constate que le pionnier suit le chemin du Christ en tant qu'exemple pour le monde. Esaïe savait que la pensée des mortels est toujours dans une certaine agitation, oscillant entre les extrêmes (40:3-5). Il y aura des montagnes et des vallées, des lieux arides et des déserts. La voie du Christ est de trouver la ligne spirituelle qui aplanit les lieux arides et trouve une route à travers le désert. Il ne s'agit pas de modération humaine. Il s'agit de l'unité de l'Esprit qui s'affirme, trouvant l'espace éternel où tout est harmonie.

C'est là le but de la Science Chrétienne, et cela nous amène à un troisième signe des temps auquel le pionnier doit être attentif : L'avancée de la science matérielle et médicale.

D'un point de vue matériel, cela peut sembler évident : alors que la science gagne en influence, le sécularisme gagne et la religion faiblit, ce qui met Dieu, la religion et la Science Chrétienne elle-même en danger. Mais ce n'est pas vrai. Il s'agit d'une pensée matérielle et polarisée qui divise la création en deux opposés qui ne s’accordent pas, ce qui, nous le savons, est un mensonge.

J'aimerais faire un peu d'histoire. Le 30 juin 1860, l'Association Britannique pour l'Avancement de la Science s'est réunie à Oxford, en Angleterre, pour un débat. Neuf mois plus tôt, un livre révolutionnaire avait été publié, et certains des penseurs les plus renommés d'Angleterre s'étaient réunis ce soir-là pour en discuter.
Dans ce livre, "De l'origine des espèces", Charles Darwin avait fourni une théorie qui, pour la première fois, présentait une réponse claire à la question de savoir pourquoi les plantes et les animaux du monde  ressemblent à ce qu’ils sont et agissent  comme ils le font. Le processus d'évolution qu'il décrivait était entièrement naturel et ne requérait aucune intervention divine. Il a notamment soutenu l'idée que l'homme descendait du singe.

Pour de nombreuses personnes dans le monde, cette idée était scandaleuse. Pour de nombreux dirigeants de l'Église anglicane, c'était dangereux. Quel était donc ce monde qui n'avait pas besoin de Dieu ? Il semblait que la science tentait de se débarrasser de Dieu.

Bien qu'il n'en existe aucune transcription, le débat est devenu légendaire. Selon la plupart des récits, le moment crucial est arrivé lorsque l'évêque d'Oxford, considéré comme l'un des plus redoutables orateurs de l'époque, attaqua un fervent partisan de Darwin. Descendait-il du singe du côté de sa grand-mère ou de son grand-père, demanda l'évêque. Le scientifique  répondit : "Je n'ai pas honte d'avoir un singe comme ancêtre, mais j'aurais honte d'être lié à un homme qui utilise de grands dons pour obscurcir la vérité. »

Un participant écrivit, avec un peu d’emphase, que le débat "était vraiment la première fois de toute son histoire où le christianisme affrontait la science dans un forum public ". Mais l'idée est restée. Dans un récent article de magazine, un scientifique de Harvard écrit : "Ce débat, le 30 juin 1860, est devenu légendaire dans l'histoire de la science... L'affrontement ... symbolise ce que beaucoup de gens – autrefois et maintenant - considèrent comme le conflit inévitable entre la nouvelle science et la vieille religion".

Pourquoi est-ce que j'en parle ? Parce que je pense que ce n'est pas une coïncidence si six ans plus tard, une femme à Lynn, Massachusetts, a fait une chute sur la glace et a commencé à découvrir que ce conflit était un mensonge. Le christianisme ne pourra jamais renverser la science, et la science ne pourra jamais renverser le christianisme. Ils ne font qu'un.

161 ans plus tard, que voyons-nous dans la société en général ? Si je devais simplifier la réponse à l’extrême , je dirais que nous voyons la science gagner, et le moment où ce changement s’est vraiment accéléré se situerait autour du débat d'Oxford.
Mais utilisons notre vision spirituelle pour examiner le véritable signe des temps. Nous savons que Christ Jésus est venu précisément au moment où le monde était prêt à le recevoir. Il était incompris, mais son élan spirituel  a radicalement changé la direction prise par l'humanité.

Je dirais qu'il en va de même pour la Science Chrétienne. La Science Chrétienne est arrivée au moment précis où la pensée humaine commençait à passer de la foi en la religion à la foi en la science. Pour toutes les autres religions humaines, il s'agit d'une crise existentielle. Quelle place une société scientifique et séculaire laisse-t-elle à la foi ?

Mais la Science Chrétienne est arrivée précisément à ce moment-là pour montrer que c'est un choix faussement polarisé.
La Science Chrétienne n'est pas d'un côté ou de l’autre dans ce débat. Elle est parfaitement ambidextre. Un âge scientifique n'est pas plus troublant pour la Science Chrétienne qu'un âge religieux. Pendant les âges religieux, seule la Science Chrétienne peut montrer que la foi spirituelle est bien peu sans preuve scientifique. Et pendant un âge scientifique, la Science Chrétienne peut montrer que la preuve scientifique est peu de chose sans la foi spirituelle. Autrement dit, la Science Chrétienne est venue à ce moment précis pour prouver la puissance et la présence de Dieu  dans un âge scientifique. Aucune autre religion sur terre n'est équipée pour faire cela.

Et le besoin pour de tels pionniers ne fait que croître.

Pourquoi la guérison spirituelle est-elle si importante ? À l'époque de Mary Baker Eddy, nous savons que c'était souvent la seule option. On recevait un traitement par la Science Chrétienne ou on mourait. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. La médecine n'est pas si incompétente. Quand il s'agit de traiter le corps, elle se défend pas mal.

Mais quand vous avez un moment, ouvrez le chapitre "Les fruits de la Science Chrétienne " dans Science et Santé. Le penseur matériel verra une liste de guérisons qui, aujourd'hui, peuvent sembler à la fois remarquables et appartenant à un autre âge.
Si vous demandiez : "La médecine pourrait-elle traiter cela aujourd'hui ? La réponse, dans de nombreux cas, serait probablement  "oui".

Pourtant, que voit le penseur spirituel dans ce chapitre “Les Fruits de la Science Chrétienne” ? À maintes reprises, les auteurs disent que leur guérison est allée au-delà de la condition physique. La morale a été améliorée, les fardeaux mentaux se sont allégés, un sentiment de liberté et d'utilité a été restauré. La guérison n'était pas du tout une guérison matérielle. C'était un renouveau spirituel. Maintenant, si vous demandiez : la médecine pourrait-elle faire cela aujourd'hui ? La réponse dans presque tous les cas serait "absolument pas".

Voici le chêne et le granit pour le pionnier d'aujourd'hui. Mary Baker Eddy écrit dans Les Rudiments de la Science Divine : "Le dessein essentiel de la Science Chrétienne est la guérison du péché, et cette tâche peut être parfois plus difficile que la guérison de la maladie ; car, alors que les mortels aiment pécher, ils n'aiment pas être malades. " (p2:30-2). Les signes de notre époque suggèrent qu’il est maintenant plus que jamais urgent de s’attaquer au péché.

La Science Chrétienne n'est pas venue dans le monde pour donner aux êtres humains des corps plus sains. Elle est venue pour prouver que la loi spirituelle est la seule loi de l'univers. Cette démonstration apporte ce qui semble être une guérison physique. Mais les auteurs du chapitre “Les Fruits de la Science Chrétienne” vous diraient que c'est la plus petite partie de son pouvoir. À leur époque, le besoin de guérison physique rendait obligatoire une victoire sur le péché - les gens se tournaient vers la Science Chrétienne parce qu'ils étaient malades, et leur guérison apportait un renouveau spirituel.
Aujourd'hui, les gens peuvent garder leur péché et se contenter d'une pilule ou d’un traitement.

Mais à quel prix pour leur croissance spirituelle ?

Dans le chapitre 13 de l'Apocalypse, nous sommes au bord de la mer lorsqu'une bête surgit de la mer. Pour que nous n'ayons aucun doute sur son caractère menaçant, le mot "blasphème" est tatoué sur ses têtes.

Son travail, sans surprise, consiste à proférer des blasphèmes, à faire la guerre aux saints et à les vaincre. Et le monde entier la vénère.

Mais curieusement, à ce stade de l'Apocalypse, nous avons appris à ne pas faire confiance à nos sens aussi aveuglément que lorsque nous étions le cavalier,  nous ne sommes donc pas impressionnés par cet acte. Quelques versets plus tôt , nous étions dans le ciel et avions vu le Dragon Rouge vaincu, puis tenter de tuer par un déluge la Femme qui l'avait démasqué. Il a échoué lamentablement. 

Cette Bête est au service du Dragon Rouge, alors quel pouvoir peut-il vraiment avoir ? Quand le moment est venu pour agir, cette fois, nous faisons une pause et nous écoutons. "Si quelqu’un mène en captivité, il ira en captivité ; si quelqu’un tue par l’épée, il faut qu’il soit tué par l'épée. C’est ici la persévérance et la foi des saints." ( Apocalypse 13 :10) Nous n’agissons pas. Nous n'allons pas chercher un arc. Nous n’avons  pas peur. Nous ne combattons pas. Et que se passe-t-il ?

Une nouvelle créature apparaît. Il ressemble à un agneau mais il parle comme un dragon et il tient son pouvoir de la Bête. Il doit s’assurer que tout le monde vénère la Bête, et pour cela, il possède des pouvoirs intéressants. Il peut faire descendre le feu du ciel et faire des miracles. En fin de compte, sa grande réussite est de s'assurer que tous ceux qui croient la Bête soient frappés sur leur main droite et sur leur front du nombre 666.

Il y a beaucoup de choses à dire à ce sujet - et beaucoup de choses qui, je dirais, ont été désespérément mal comprises, tout comme au sujet du Cavalier. Mais cela montre la façon dont nous, en tant que pionniers, devons être vigilants.
Que s'est-il passé lorsque la Science Chrétienne est apparue dans le monde ? La médecine matérielle a été exposée comme désespérément inepte. C'est ce qui s'est passé dans l'Apocalypse quand la Femme vêtue du soleil  est apparue dans le ciel. Mais que s'est-il passé ensuite ? Le Dragon est apparu sous de nouvelles formes pour essayer de nous tromper et nous amener à l'adorer. Et l'une de ces formes ressemblait à un agneau, qui est le symbole du Christ, et accomplissait des œuvres qui ressemblaient beaucoup à des miracles chrétiens.

N'est-ce pas ce que la science matérielle et la science médicale essaient de faire ? Elles ont été démasquées par la Science Chrétienne, alors elles essaient maintenant de nous troubler en faisant ce que la Science Chrétienne a fait.

Quel effet cela a-t-il? L'Apocalypse dit que chaque personne qui croit en la Bête est marquée sur sa main droite et sur son  front du nombre 666. Ce nombre n'a rien de satanique. Comme tous les nombres de l'Apocalypse, c'est une énigme. Dans l'Apocalypse, le chiffre 7 symbolise la perfection, le chiffre 3 symbolise la plénitude (le fait d’être complet). Le nombre 666 symbolise donc un état qui est toujours imparfait - un point de moins que le 7, mais qui est complet parce qu'il est répété trois fois. En d'autres termes, les croyants sont condamnés à une vie d'éternelle imperfection. C'est l’entendement mortel. Tout ceci n'est qu'une ruse de l'entendement mortel pour nous amener à introniser à nouveau l'entendement mortel - pour rendre au Dragon son royaume.

Il ne s'agit pas ici de dire que la science matérielle et la science médicale sont mauvaises. Les efforts des scientifiques et des médecins honnêtes montrent des éléments certains de progrès. Mais toute science matérielle est par définition un produit de l'entendement mortel, et incite donc les croyants à adorer l'entendement mortel. Et nous pouvons voir cette même nature impersonnelle dans chaque ruse de l'entendement  mortel – dans la tentation de voir le gouvernement humain comme plus puissant que la loi divine. Nous tentons de nous satisfaire d'une vie de confort matériel et de considérer les injustices inhérentes à l'entendement mortel comme des traumatismes personnels. L'entendement mortel n'existe que lorsqu’il nous tente pour que nous nous accrochions aux péchés qui nous empêchent d'accéder au renouveau spirituel, et ainsi nous gravons volontairement l' "imperfection" - 666 - dans chacune de nos pensées et de nos actions.

Quelle voie suivre ? Comment faire en sorte que nous soyons la prochaine génération de pionniers de la Science Chrétienne ? 
La réponse n'est pas très originale. Nous faisons la même chose que nos prédécesseurs : Nous reconnaissons comment l'erreur se transforme constamment pour éviter d'être détectée, puis nous la rejetons.

La deuxième partie - le rejet - nous savons très bien comment faire. Pendant que je lisais un article sur Emma Thompson, je luttais contre la récurrence d'une infection allergique qui avait fait gonfler mon visage de façon alarmante. Je sentais les signes de ce retour quand je lus ceci : "Mme Thompson éprouvait une profonde compassion pour ses patients. Mais dès le début de sa pratique, elle était intransigeante avec toute erreur sous-jacente." Quand un patient arriva avec des bandages sur ses yeux, Mrs Thompson lui  demanda de les enlever. Quand une patiente arriva avec des béquilles, Mrs Thompson lui  demanda de les mettre de côté.
Mary Baker Eddy écrit dans "Science et Santé" que nous devons parler à la maladie "comme ayant autorité".  (p14:28). À ce moment-là, j'ai vu que Mme Thompson avait parlé avec autorité parce qu'elle ne croyait pas à la réalité de la maladie. Mon travail ne consistait pas à trouver la bonne prière ou la façon la plus confortable de s'asseoir. Il consistait à nier si complètement l'existence même de la maladie qu’il n’en resterait rien. La douleur que je ressentais cessa immédiatement.

Le défi maintenant, comme toujours, est d'identifier la façon dont le Dragon Rouge évolue pour échapper à la détection - pour nous faire croire en l’entendement mortel. Les écrits de Mary Baker Eddy étaient parfaitement adaptés pour répondre à l'erreur de son époque. Mais si "un livre introduit des pensées nouvelles, .... il ne peut les faire comprendre rapidement". 
Plus loin, dans "Science et Santé", elle ajoute : "La pensée mortelle ne saisit pas immédiatement la signification la plus haute et y parvient seulement à mesure que, par l’étude, la pensée est élevée jusqu’à la perception spirituelle" (p349:26).

Notre tâche est donc claire : nous devons par l’étude, élever la pensée jusqu'à la perception spirituelle. Et cela ne clarifie-t-il pas également nos projets pour le monde? Si Mary Baker Eddy a dénoncé les mensonges de l'entendement mortel, alors n'est-ce pas notre travail d'étendre cette compréhension - pour déraciner des formes de plus en plus profondes de l’erreur ?
Alors inversons ces trois choses dont nous avons discuté et voyons plutôt avec les yeux du pionnier spirituel. Quelles sont les nouvelles forêts à défricher et les nouvelles carrières à creuser pour que nous puissions spiritualiser davantage la nouvelle frontière mentale ? 

En rejetant la première affirmation, nous reconnaissons que le monde n'a jamais eu une démocratie aussi grande, aussi diversifiée, aussi riche ou aussi libre que les États-Unis. Les idéaux les plus élevés des États-Unis sont une attaque contre la revendication de division de l'entendement mortel. Cela signifie que maintenant on nous demande de le prouver de manière toujours plus profonde. À quoi ressemble l'unité pratique d'une humanité plus divine ?

L'humanisme séculaire bien intentionné, qui constitue de plus en plus le meilleur modèle pour une grande partie du monde, ne sera pas suffisant. Nous devons maintenir haut les standards chrétiens. 

Pouvons-nous extirper toute pensée et toute action, autrement que par l’humanité chrétienne qui, selon l'apôtre Paul, " excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout" ?  « ne s’enfle point d’orgueil », « ne s’irrite point,  ne soupçonne point le mal, » ? ( I Cor 13)
Le pionnier, écrivait Mary Baker Eddy, fait preuve de patience et d'obéissance en dissolvant "l’erreur adamantine, - la volonté personnelle, la propre justification et l'amour de soi, - qui fait la guerre à la spiritualité et qui est la loi du péché et de la mort" (Science et Santé p242:15).

En rejetant la deuxième affirmation, nous reconnaissons que le monde n'a jamais connu une période de confort matériel comme celle que nous connaissons actuellement en Occident.   Cela signifie qu'on nous demande maintenant de montrer que le Consolateur est infiniment plus grand. Dans notre progression vers Dieu, nous devons à un moment donné avancer vers un christianisme plus mature qui surmonte à la fois les prétentions de la facilité et du traumatisme et qui nous trouve tous complets et en sécurité dans l'Esprit.

En rejetant la troisième affirmation, nous reconnaissons que le monde n'a jamais autant compté sur la science matérielle pour lui montrer la voie à suivre. Cela signifie que l'on nous demande aujourd'hui de montrer ce qu'est la science véritable.
Suffit-il d'être une religion à succès ? Ou devons-nous renverser aussi les lois mêmes de la physique, prouvant que Dieu seul est la loi ?

C'est seulement de cette manière que nous pouvons détruire le péché. Le néant du péché est la pensée la plus radicale de la Science Chrétienne. Nous sommes si souvent catalogués comme "les gens qui ne vont pas chez le médecin” et cela conduit inévitablement à l'affirmation qu'il n'y a pas de matière. Mais le néant du péché et du mal est encore plus révolutionnaire. Ce sera donc la dernière chose qui cédera. Mais les signes des temps suggèrent qu'il est nécessaire que nous fassions des progrès appropriés pour démontrer cette idée. Un monde d'êtres humains en bonne santé n'est pas un pas en avant suffisant. Les êtres humains n'existent pas. Il y a Dieu, Esprit, et son image et sa ressemblance.

Mary Baker Eddy a dit un jour : "La construction d'églises, la rédaction d'articles et la prise de parole en public est l'ancienne façon d’établir une Cause. La façon qui a permis d’attirer les regards sur cette Cause  a été la guérison". A la fin de l'année 1896, Mary Baker Eddy envoya un message à Emma Thompson : "Ouvrez une nouvelle église à Minneapolis. Sept ans plus tard, lorsque la congrégation s'installa dans son propre bâtiment, 5 000 personnes assistèrent aux services du jour d'ouverture. En 1935, lorsque la secrétaire de l'église fit le bilan de sa création, elle écrivit : "Deuxième église est l'aboutissement naturel du travail de guérison de Mme Emma Thompson...".

Les mêmes règles s'appliquent aujourd'hui. Nos églises ne sont pas seulement des lieux de culte, elles sont des laboratoires d'innovation spirituelle apportant la preuve des principes scientifiques qu'elles explorent. Notre religion n'est pas une organisation humaine dont les membres font pression pour obtenir des droits et des politiques, elle est la démonstration d'un gouvernement divin. Et nous ne sommes pas là pour vivre des vies humaines plus heureuses.
Nous sommes ici pour détruire la croyance en la vie humaine, révélant le bonheur qui n'a "ni changement, ni ombre de variation" (Jacques 1:17) - “essuiera toutes les larmes de leurs yeux, et la  mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu”. (Apocalypse 21:4)

Nous sommes ici pour être les pionniers spirituels d'aujourd'hui, et cela commence par notre réveil de ce qui pourrait nous tromper pour nous empêcher de voir la ligne ininterrompue du progrès qui vient de Dieu  et qui nous porte en avant.

Plan d'accès

Deuxième Église du Christ, Scientiste, Paris

58 boulevard Flandrin
75116 Paris
Métro: Porte Dauphine
RER: Avenue Foch
contact@cs2paris.org
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