La Bibliothèque Mary Baker Eddy propose au public des documents originaux présentés dans le contexte de leur époque, ainsi que des activités éducatives pour les visiteurs, concernant la vie de Mary Baker Eddy, ses idées, son œuvre et l’héritage qu’elle a laissé au monde. Ses archives constituent la source de référence par excellence pour toute recherche sur la Science Chrétienne.
La Bibliothèque est située à Boston, dans le Massachusetts (U.S.A.), sur la Christian Science Plaza. Mary Baker Eddy est née en Amérique, au XIXe siècle. A une époque où la société accordait peu de droits et de possibilités aux femmes, elle a fondé une Église, écrit un livre-phare et créé, à l’âge de 87 ans, un quotidien d’information. Ce site vous permettra d’en apprendre davantage sur ses idées novatrices. Vous y êtes les bienvenus !
Cliquez sur le logo pour accéder directement aux pages françaises du site de la Bibliothèque Mary Baker Eddy
Ci dessous vous trouverez une traduction française du très célèbre texte de Francis Fluno, La Critique
Francis J. Fluno (1846-1922) fut un élève de Mary Baker Eddy. Il a enseigné et pratiqué la Science Chrétienne à Oakland, en Californie, pendant de nombreuses années.
On nous interroge parfois sur un document attribué à Francis Fluno et intitulé "La Critique". Il s'agit en effet de son œuvre. Il l'a prononcé sous la forme d'une allocution devant son Association d'élèves en Science Chrétienne, le 2 octobre 1899.
William A. Newman était présent et a retranscrit les paroles de F. Fluno en sténographie. F .Fluno a ensuite examiné le texte et l'a approuvé comme suit :
Le sujet abordé ce soir sera probablement et particulièrement l’idée de la critique.
Épître de Paul aux Galates 5 : 13-16 inclus Seconde Épître de Pierre 1 : 4-9 Science et Santé p 364 :17 – p 366 :21
Je parlerai brièvement ce soir car nous voulons vous entendre, entendre le champ.
Le sujet lui-même est une conférence. Si vous voulez y réfléchir et trouver ce qu'il contient, ce sera la part de la sagesse. Critiquer et trouver des fautes chez autrui vous fermeront les portes du paradis, obscurciront tous vos cieux et vous empêcheront de faire des démonstrations pour vous-mêmes ou pour les autres. Cela vous empêchera de progresser, vous conduira à tous les problèmes, la discorde, la méchanceté, l'inimitié, l’impatience, la dureté de cœur et finalement à tout mal, à la haine, la malice et l'envie.
Tant que cet esprit de critique restera dans votre pensée et que vous l’y laisserez, vous ne progresserez pas, vous ne pourrez rien démontrer, vous ne trouvez pas votre chemin dans la Vérité, parce que vous chercherez constamment des fautes. Vous trouverez la faute sur un plan mortel.
Vous critiquerez tout et tout le monde. Vous critiquerez les gens de toutes les manières - les vêtements qu'ils portent, leur façon de marcher, leur façon de parler, leur façon de lire, leur façon de chanter - dans tout ce qu'ils font; leur façon de prononcer les mots et leur façon de les énoncer. Vous les critiquerez de toutes les façons imaginables.
C'est tout ce que vous ferez, si cet esprit de critique est en train de croître dans votre cœur. Je ne dis pas qu'il est là, mais s'il l'est, et qu'il n'est pas éliminé après avoir été détecté, il restera là, bien sûr, dans votre coeur et s’y développera. De temps en temps, vous voudrez savoir pourquoi vous ne comprenez pas la Vérité aussi bien que vous le voudriez. C'est parce que vous trouvez des fautes chez autrui, en apparence, dans leurs paroles et dans leurs actes.
Vous ne cherchez pas la Vérité et vous ne trouvez donc pas la Vérité dans ce que vous voyez, mais vous étudiez les fautes. Les fautes sont tout ce que vous cherchez et peu à peu vous ne pensez plus qu'à elles.
La critique est la pire chose qui puisse entrer dans une communauté, dans une église, et dans votre pensée. C'est l'une des clés de la perdition, car elle y mène. Elle mène à tout sauf à l'amour pour vos voisins et vos amis.
Tout le monde peut critiquer. Je n'ai jamais vu une personne aussi sotte soit-elle et qui pouvait parler, ne pas pouvoir critiquer et je n’ai jamais vu quelqu’un si ivre soit-il, mais qui pouvait encore parler d’une manière sensée, ne pas trouver des fautes chez autrui. Tout le monde peut le faire, et dès que vous laissez la critique entrer dans vos pensées et y demeurer, elle se développe au point que vous pensez être un authentique critique. Vous penserez que c'est votre mission, votre raison d'être et le travail qui vous incombe. Critiquer est une chose terrible qui n’apporte jamais rien de bon, parce que tout est sur un plan mortel, absolument tout - vous n'aidez pas les autres; vous ne vous aidez pas vous-mêmes, et cela n’appartient pas à la Science Chrétienne, parce ce n’est pas chrétien et ce n’est certainement pas scientifique non plus – ce n’est rien.
Je l’ai constaté toute ma vie; depuis ma plus tendre jeunesse et je suppose que vous aussi. C’est une chose qu’il faut bien examiner pour voir si elle est en vous, ou pas. Sondez bien votre cœur et voyez si elle y est parce que vous êtes des étudiants de la Science Chrétienne, vous êtes des étudiants de le Science de l’Être, c’est votre étude, rien que votre étude, vous ne connaissez pas d’autres sciences que celle de la Science de l’Être, la Science Chrétienne. (Si vous étudiez ceci vous progresserez. Tout ce que vous ferez vous le ferez bien car cela mène à la sagesse).
Ceci est votre étude, toute votre étude, vous n’en connaissez pas d’autres que celle de la Science de l’Être, la Science Chrétienne. Cela mène à l’amour, la bonté, la satisfaction. Cela mène à un chemin agréable, et vous mène à reconnaître la bonté pour tous, à étudier la bonté pour chacun, à étudier notre utilité envers chacun et vous amènera à voir des opportunités, vous ouvrant des horizons jusque là invisibles, partout, dans tous les domaines de la vie et en toutes choses; devenir de meilleurs enseignants, de meilleurs pères et mères, de meilleurs sœurs et frères, de meilleurs voisins. Vous serez de meilleurs hommes d’affaires. Tout ce que vous toucherez se développera clairement devant vous, vous qui progressez dans l’étude de la Science et les Faits de l’Être. Tout est élucidé, tout devient clair et tout devient facile.
Il n’y a pas de chemins difficiles et pas de travail laborieux aussi longtemps que vous trouvez votre voie dans les grands faits de l’Être et ainsi vous ne rencontrerez pas de moments éprouvants. Ceci vous sera épargné si vous étudiez les grands faits de l’Être eux-mêmes. La question est donc d’abandonner le sens mortel et d’étudier la Vérité, étudier les grands faits de l’Être. Ne pensez pas que vous devez vous accrocher à la loi mortelle et à sa façon de vivre. Vous vous rendrez compte que votre façon de vivre est sûre et vous en trouverez même une meilleure ainsi qu’une vie plus simple qu’auparavant et à laquelle vous n’aviez pas songé.
Nous ne nous inquiétons plus de la perdre, de perdre une affaire ou de trouver une affaire ; nous perdons de vue notre corps, notre vie, la crainte de perdre notre vie, de perdre notre santé, parce que nous progressons dans la vie, dans la santé, la liberté ; nous grandissons dans la joie, dans la force, dans l’état d’homme et dans l’état de femme ; vous devenez de meilleurs connaisseurs de vous-mêmes et du monde, de tout ce qui se rapporte à vous – si vous êtes des étudiants de la Science Chrétienne, et c’est ce que vous êtes, vous n’étudiez pas l’espèce humaine . Vous n’étudiez pas les gens dans les rues pour critiquer la façon dont ils marchent, pour souligner les défauts de la coupe de leurs robes ou de leurs manteaux, de leurs costumes ; leurs petits défauts, leurs petites fautes et leurs petits échecs.
(Traduction libre- avec la permission de la Bibliothèque Mary Baker Eddy)